De la Bibliothèque de la duchesse de Parme

Jacques Marquet de Montbreton baron de NORVINS. Histoire de Napoléon. Paris, Ambroise Dupont, 1827-1828.

 

4 vol. in-8, xxiv-453-1 pp., 480 pp. (cahier manquant pp.353-384), 491 pp., 539-(4) pp. ; demi-basane maroquinée rouge, dos lisse orné de filets et frises aux trèfles dorés, chiffre « ML » couronné sur les plats (reliure de l’époque). Coiffes un peu usagées, des rousseurs.

 

Première édition et premier tirage de ce grand classique, véritable apologie de l’Empereur, qui conforta en son temps la légende Napoléonienne avec près de 22 éditions successives. Enrichi de 37 planches ajoutées, notre exemplaire comporte en tout 104 planches la plupart illustrées par Raffet, dont 49 portraits, 28 scènes gravées, 26 plans de batailles et cartes (dont 6 dépliantes), 1 facsimilé.

Né en 1769, la même année que Napoléon disait-il avec orgueil, Norvins était jeune conseiller au Chatelet de Paris lorsqu’éclata la Révolution. Emigré, il sert dans les armées des princes avant de rentrer en France en 1797, sous la protection de Mme de Staël. Norvins se rallie alors à la cause de Napoléon Bonaparte, et sert comme secrétaire auprès du général Leclerc, beau-frère du Premier Consul, lors de la campagne de Saint-Domingue : par la suite, on le retrouve au conseil d’Etat du Royaume de Westphalie, chambellan de la Reine Catherine, puis chargé d’affaires au Grand Duché de Bade, et enfin directeur de la police des Etats Romains de 1810 à 1814. Dès 1816, il se consacre à l’écriture, en collaborant notamment à la Biographie universelle des contemporains (1820-1825) avec Arnault, Jay et Jouy, avant de publier son célèbre Histoire de Napoléon en 1827 qui sera un succès éditorial, et de travailler à son Mémorial ou Souvenirs d’un historien de Napoléon. De l’avis des grands historiens dont Tulard, ces mémoires posthumes confirment leur « authenticité incontestable » et leurs grands intérêts pour l’histoire de Napoléon.

Norvins avait épousé en 1823, la fille du général Thiébault baron de l’Empire. 


Provenance :

Exemplaire au chiffre couronné de Marie-Louise, ex-impératrice, duchesse de Parme et de Plaisance par la volonté du Congrès de Vienne. Si Marie-Louise se révéla une excellente administratrice de ses états, elle fut aussi protectrice des arts. Elle constitua à Parme une très importante bibliothèque dans laquelle les ouvrages français figuraient en grand nombre, en particulier sur l’épopée napoléonienne. La plus grande partie des ouvrages sera retrouvée dans un palais viennois à la fin du XIXe siècle et dispersée par le libraire Martin Breslauer qui exposa ses livres à la Staatsbibliothek à Berlin.

 

Collection du bibliophile Calvin Bullock avec son ex-libris.


Share by: