Manufacture royale de Berlin.

Tasse et sous tasse, aux profils de l’Impératrice Marie-Louise et de Napoléon en empereur romain. Circa 1813-1814.


Dimensions : tasse 9 x 12,4 cm ; sous-tasse 16,7 cm.

Tasse en porcelaine à 3 pieds de griffon, avec anse en volute dorée ; riches décors polychromés de guirlandes, deux génies ailés encadrant un médaillon représentant sous la forme de camées, le profil doublé de l’impératrice Marie-Louise et de Napoléon en empereur romain, casque et glaive dorés au niveau de la anse ; fond or avec guirlande dorée sur fond blanc en bordure supérieure ; sous-tasse en porcelaine avec rosace dorée centrale sur fond blanc, en forme d’écailles, alternance de guirlandes polychromes sur le marli, bordure dorée.

Décors s’inspirant des services richement ornés de la manufacture impériale de Sèvres à la fin de l’Empire, comme le déjeuner fond platine au portrait de législateurs anciens destinés à la Reine d’Espagne en 1813, le service des guerriers antiques livré en 1814 ou encore le déjeuner aux portraits de la famille impériale offert à la Vice-Reine d’Italie.

Les archives de Sèvres témoignent des nombreux échanges de correspondance qu’il put y avoir entre le directeur de la Manufacture impériale de Sèvres, et les différentes manufactures européennes. Alexandre Brongniart fut d’ailleurs chargé par Napoléon de visiter en personne les manufactures de Vienne, de Berlin et de Meissen. Furent ainsi comparés la qualité des porcelaines à travers la solidité des pâtes, les procédés de fabrication, les techniques pour la fixation des couleurs et des dorures, les nouvelles « recettes » chimiques obtenues en laboratoire pour obtenir de nouvelles teintes, etc. Ces rapports furent souvent accompagnés d’échantillons de porcelaines qui étaient comparés entre les différentes productions ; aussi, des éléments de décors ont certainement pu faire l’objet d’échanges comme en témoigne l’iconographie présentée ici sur notre porcelaine.


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