Portrait en buste de l’Impératrice Joséphine, en robe de satin blanc avec broderies d’or, parée d’un diadème de grosses perles, avec collier et pendentifs de même.

Daniel Saint est considéré comme l’un des plus grands miniaturistes français du XIXe siècle. Né à Saint-Lô en 1778, il fut l’élève de Jean-Baptiste Regnault puis d’Augustin et d’Aubry, et exposa régulièrement aux Salons dès 1804. Il y reçut une médaille d’or en 1806 et ce succès lui ouvrit la voie des commandes impériales ; c’est en effet à partir de cette date qu’il réalisera de nombreux portraits de la famille Bonaparte ; « il exécuta pour les présents plusieurs portraits de l’Impératrice Joséphine, avec variations sur un même modèle où elle est coiffée d’un diadème de perles, et vêtue de satin blanc brodé d’or. Il peignit aussi la Reine Hortense, et le Prince Eugène, Joseph Bonaparte et ses filles, et notamment la comtesse Walewska. En 1810, Vivant Denon commentant le Salon à l’Empereur, citait Saint parmi les meilleurs peintres en miniature de l’Europe. Napoléon lui commanda la même année une miniature qui fut envoyée à l’archiduchesse Marie-Louise et dont on parla dans les gazettes. La Feuille de Valentiennes s’en fit l’écho : Paris, 11 mars (1810). Le portrait en miniature, peint avec la plus grande perfection par M. Saint que S.M. l’Empereur Napoléon a envoyé à l’archiduchesse Marie-Louise, est entouré de 16 solitaires, dont chacun est estimé 30,000 fr. Saint eut tout autant de succès sous la Restauration. » [art. Daniel Saint in N. Lemoine-Bouchard]. Il a peint notamment Charles X et continua d’avoir une importante clientèle dans l’aristocratie parisienne ainsi qu’auprès de riches étrangers de passage.

Œuvres en rapport

-      Portrait de l’Impératrice. Musée de Malmaison, Inv MM40.47.8448

-      Portrait de l’Impératrice. Musée du Louvre, RF 12225

-      Portrait de l’Impératrice Joséphine. Ancienne collection Emil Kern (Musée Briner und Kern, Winterthur en Suisse)

Bibliographie

-      Nathalie Lemoine-Bouchard, Les peintres en miniature. 1650-1850. Paris, Ed. de l’Amateur, 2008, pp. 451-152

-      Bernard Chevallier, Style Empire. Valmont éditeur, octobre 2000, p.351