Henriette LORIMIER. 1775-1854.

Portrait de jeune fille

Circa. 1805

Trace de signature

Pierre noire, estompe sur papier

53 x 43 cm, avec cadre 79 x 68,5 cm 


Henriette Lorimier, femme peintre 


Vers 1800, de plus en plus de femmes participent à la vie artistique française, animées par le désir commun de jouer un rôle en dehors de la sphère familiale. Malgré l'action de certaines personnalités politiques comme le marquis de Condorcet ou Olympe de Gouges, la Révolution n'accorde pas aux femmes des droits civiques substantiels, et elles ne sont toujours pas égales aux hommes ni devant la loi ni devant la société. Pourtant, à la fin du XVIIIe siècle, Élisabeth Vigée-Le Brun, Anne Vallayer-Coster et Adélaïde Labille-Guiard avaient réussi ensemble en France à intégrer certaines académies de peinture. Elles avaient acquis une indépendance ainsi qu'une gloire liée à leurs propres noms et pas celui de leurs maris – ces trois femmes portent leur nom d'origine suivi de leur nom marital. Les femmes artistes du début du 19e siècle ont voulu leur emboîter le pas pour exposer au-delà de la sphère privée. Formées pour la plupart par de grands noms du classicisme antique comme David ou Regnault, mais aussi par d'autres femmes comme Madame Regnault, elles occupent une place de plus en plus importante jusque dans les années 1820. Henriette Lorimier fait partie de ces femmes peintres qui ont réussi à se faire un nom dans la peinture.

Élisabeth Henriette Marthe Lorimier, née le 7 août 1775 à Paris est une artiste peintre française. Initiée à la peinture par Jean-Baptiste Régnault, elle expose au Salon de Paris et au Musée Royal dès l'âge de 25 ans. En 1805, la Princesse Caroline Murat acquiert son tableau La Chèvre nourricière qui était exposé depuis 1804. Et en 1806 elle reçoit une médaille d'or au Salon pour Jeanne de Navarre, tableau que l'impératrice Joséphine acquiert en 1807 (actuellement conservé à Rueil-Malmaison, château de Malmaison). En 1808, elle rencontre François Pouqueville, homme de lettres et diplomate, mais le couple ne s'installe ensemble qu'en 1817 ; elle ne peut pas épouser Pouqueville qui a été ordonné prêtre plus jeune; leurs deux filles seront cependant reconnues par leur père. Le couple fréquente l'élite intellectuelle parisienne de l'Empire et de la Restauration et compte parmi ses amis Chateaubriand, A. Dumas, Ingres, Arago….


Henriette LORIMIER. 1775-1854..

Autoportrait

Circa 1806

Huile sur toile

92 x 73 cm

Musée Manin Dijon

© RMN-Grand Palais (musée Magnin) / Thierry de Girval

Henriette LORIMIER. 1775-1854.

Portrait de Sophie Regnault, née Meyer 1763-1825.

Peintre et femme de l’artiste Jean-Baptiste Regnault.

1809

Huile sur toile

110,3 x 91 cm

Museo Mario Praz, Rome


Œuvre dans les collections publiques:


  • Dijon, musée Magnin : Autoportrait, circa 1804-1806.


  • Grenoble, musée de Grenoble : Madame Marjolin, 1801.


  • Paris, musée de la Musique : Le luthier Nicolas Lupot, 1805.


  • Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau : Jeanne de Navarre, 1806.


  • Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon: François-Charles-Hugues-Laurent Pouqueville, 1830.


  • Museo Mario Praz, Rome : Portrait de Sophia Meyer Regnault, 1809.


Provenance :


  • Vente du studio de l’artiste 2022 (par descendance)
  • Collection privée 


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